Raymond Currie : Sympathisant et militant
« C’est beaucoup plus facile de donner que de recevoir. »
C’est la devise de Raymond Currie et de son épouse, Charlene, dans leur vie de tous les jours. Ce couple, qui s’intéresse vivement aux droits de la personne et qui soutient le Musée depuis le début, a consacré sa vie à aider les gens.
« J’ai grandi dans une maison axée sur le service », explique Raymond.
Ses parents ont accueilli une immigrante après la Deuxième Guerre mondiale et l’ont aidée à se prendre en main. Chaque week-end, ils allaient aussi reconduire les conjointes à l’établissement de Stony Mountain afin qu’elles puissent passer du temps avec leur bien-aimé. Ces actes de générosité ont influencé Raymond et alimenté son intérêt à l’égard des droits de la personne et des questions de justice.
Son intérêt s’est poursuivi lorsqu’il a découvert que ses enfants adoptés étaient tous deux handicapés, et qu’il a été confronté à la difficulté de trouver des services pour le handicap de son fils.
« Notre fille souffre d’autisme et les services et les mesures de soutien offerts sont extraordinaires, poursuit-il. Mais notre fils souffre du trouble du spectre d’alcoolisation fœtale (TSAF) et il ne réussit pas à obtenir beaucoup de ressources. »
Le fils de Raymond n’a pas reçu le diagnostic officiel du TSAF parce que sa mère n’a pas confirmé qu’elle buvait pendant sa grossesse. Sans diagnostic officiel, il est privé de l’accès aux programmes et aux services du TSAF.
« Alors j’ai toujours été préoccupé par la question des droits de la personne et les personnes qui tombent entre les mailles du filet, poursuit-il. Lorsque l’on a proposé de bâtir ce Musée, il nous a paru une évidence de le soutenir dès le départ. »
Depuis que le Musée est construit, Raymond l’a visité plus d’une vingtaine de fois.
« La première visite guidée que j’ai prise a duré deux heures et j’ai réalisé qu’il y avait tant à voir ici et que je n’y arriverais pas en une seule visite », précise-t-il.
Il s’est alors promis de consacrer deux heures sur chaque étage pour pouvoir accorder à chaque galerie et à chaque exposition l’attention qu’elles méritent.
« C’est un enseignement incroyable. Chaque fois que je viens au Musée, j’y apprends quelque chose de nouveau », affirme-t-il.
Dernièrement, après la publication du Rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, Raymond a joué un rôle déterminant en partenariat avec des Autochtones pour créer des Cercles de réconciliation en ayant comme objectif de créer 100 groupes de discussion (chaque groupe est composé de 5 personnes autochtones et 5 personnes non autochtones et chaque groupe se réunit 10 fois) pour apprendre sur des thèmes liés à la réconciliation. Il a amené l’un de ces groupes au Musée pour participer à la visite guidée de l’Esprit Mikinak-Keya.
« C’est facile d’inciter les gens à visiter le Musée. Je viens ici pour deux raisons : parce que j’essaie d’amener des gens et aussi parce que le Musée évolue et que je veux continuer d’apprendre, précise-t-il. Vous en apprenez tellement sur ce qui se passe dans le monde – non seulement sur les tragédies, mais aussi sur les réalisations. C’est inspirant. C’est un message d’espoir. »
Selon lui, il est plus facile de plonger dans une histoire au Musée que de la regarder aux nouvelles.
« Par exemple, lorsque vous voyez réellement l’exposition de Malala qui était ici, et que vous voyez comment elle a parlé aux autres filles et comment l’éducation est importante pour elle et ce qu’elle a dû subir pour l’obtenir, et comment elle s’est identifiée elle-même, ce qui a fait en sorte qu’elle est devenue une cible, ce qui a pris un courage énorme, explique-t-il. C’est quelque chose que vous pouvez ressentir. »
Pour en savoir plus sur les Cercles de réconciliation, rendez-vous sur notre site Web circlesforreconcilation.ca |